CultuEbène  Par Michel Tagne Foko

 

Arilde Bacon a navigué sur tous les fleuves, rivières et canaux navigables de France. Il fut commandant sur le  » Thalassa « , et ensuite diplômé par l’Académie Poétique et Littéraire de Provence. Il a à son actif une bonne douzaine de livres.

Merci d’accepter de jouer le jeu en répondant à mes questions :

Qu’est ce qui t’inspire le plus, quand tu écris, et pourquoi?

Ecrire la vérité. Même mes romans sont réalistes. Jamais je ne pourrai écrire une Science-fiction, car il n’y a pas de limite à l’imaginaire. On peut tout inventer et mentir à l’infini. Il faut décrire la réalité, même si elle est laide et insupportable, même si elle fait souffrir la morale. Et même un roman doit être plausible, les ultra-terrestres n’existent pas, en tout cas jusqu’à maintenant. Moi, je ne peux faire ressentir aux lecteurs que des sensations, des sentiments, sur des faits réels ou inventés mais cohérents.

Quel est le therme central de ton nouveau livre ?

Mon dernier roman est basé sur le refus de vieillir chez certaines femmes riches qui deviennent des proies faciles pour un Gigolo avide de sensations lucratives, avec un suspens incontrôlable et une chute qui surprend le plus fin des limiers. « L’Ombre et le Dandy », mais qui est l’Ombre et qui est le Dandy, sont-ils vraiment deux, ou les deux ne sont-ils qu’un ? Là est la grande question… et pour connaître la vérité, il n’y a qu’une seule solution : lire le livre !

As-tu déjà été victime du syndrome de la page blanche ? SI oui, peux-tu nous le raconter ?

Jamais ! Je prends mon temps pour écrire un livre, et quand la forme n’est pas là, j’attends qu’elle revienne. Cela peut durer un jour, deux, une semaine… qu’importe, j’ai le temps. Mais quand l’inspiration est là : ça débite ! Je suis capable d’écrite 24 heures sans même manger, juste un petit café suffit. Il n’y a que la fatigue qui peut arrêter mon cerveau de réagir. Alors je vais dormir, en attendant une autre session favorable.

Quel genre de livre lis-tu ?

Tous, sauf la Fiction, la Religion, les politiques, les chanteurs, les sportifs, Musso et Levy. Ces deux derniers ont une telle notoriété qu’ils peuvent écrire n’importe quoi qu’ils trouveront toujours de grands éditeurs et des milliers de lecteurs. Levy a écrit « Sept jours pour l’éternité », c’est Dieu le Père et le Diable lui-même qui envoient sur terre un représentant chacun pour conquérir l’âme des humains. Malheureusement, l’un envoie une femme et l’autre un homme. Que croyez-vous qu’il arriva ? Eh bien, ils tombèrent amoureux et eurent un enfant… et Dieu et Diable se réconcilièrent en tant que grands-pères. Etonnant, non ! Eh bien non, moi je ne pourrais jamais écrire de telle ineptie. 

Qui est ton écrivain préféré ?

Bien qu’ayant lu beaucoup de nos grands auteurs (tout Zola en particulier), j’ai une admiration particulière pour Bernard Clavel, celui qui a refusé la Légion d’Honneur. Un Monsieur qui savait retransmettre par écrit des sensations hétéroclites à ses lecteurs. Avec lui, on suait sous le soleil, on se gelait à la neige, on était trempé sous la pluie et séché sous les rafales du vent… On aimait ou haïssait les personnages… on défendait le faible et l’opprimé, on luttait contre le méchant, et tout ça sans pouvoir deviner la chute.

Parle-nous un peu de lui ou de l’œuvre qui t’a conquis.

Tous ces livres sont des chefs-d’œuvre, mais sa saga au Canada en particulier, et « La Révolte à Deux Sous » avec son personnage extraordinaire. Et puis ce cargo chargé de produit chimique et qu’aucun pays ne veut recevoir. Un merveilleux chef-d’œuvre de réalisme sur la pollution des mers avec, pour principales victimes, tous les animaux. Ce livre démontre bien la folie des hommes qui, pour un petit bout de papier que l’on appelle argent, sont capable de faire sauter la planète.

Peux-tu nous citer trois livres que tu as hâte de lire ces prochains jours ?

Non. L’occasion fait le larron. Avant j’attendais Bernard Clavel, mais depuis son décès, j’erre au hasard des librairies ou des bibliothèques. Peut-être Christian Signol, car il décrit bien le terroir, avec un style simple mais efficace, et avec des détails pointus d’une grande importance. Avec lui, on comprend la vie des pauvres gens qui ont fait la grandeur de notre pays. Oui, cet auteur fait partie de mes préférés. Après, j’adore également les bons romans policiers bien tournés, avec du suspens et une chute introuvable, mais toujours en restant dans le possible. Qu’importe l’auteur pourvu qu’on ait l’ivresse.

 Par Michel Tagne Foko


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Qui est ton écrivain préféré ?

Bien qu’ayant lu beaucoup de nos grands auteurs (tout Zola en particulier), j’ai une admiration particulière pour Bernard Clavel, celui qui a refusé la Légion d’Honneur. Un Monsieur qui savait retransmettre par écrit des sensations hétéroclites à ses lecteurs. Avec lui, on suait sous le soleil, on se gelait à la neige, on était trempé sous la pluie et séché sous les rafales du vent… On aimait ou haïssait les personnages… on défendait le faible et l’opprimé, on luttait contre le méchant, et tout ça sans pouvoir deviner la chute.     

Parle-nous un peu de lui ou de l’œuvre qui t’a conquis.

Tous ces livres sont des chefs-d’œuvre, mais sa saga au Canada en particulier, et « La Révolte à Deux Sous » avec son personnage extraordinaire. Et puis ce cargo chargé de produit chimique et qu’aucun pays ne veut recevoir. Un merveilleux chef-d’œuvre de réalisme sur la pollution des mers avec, pour principales victimes, tous les animaux. Ce livre démontre bien la folie des hommes qui, pour un petit bout de papier que l’on appelle argent, sont capable de faire sauter la planète.    

Qu’est ce qui t’inspire le plus, quand tu écris, et pourquoi?

Ecrire la vérité. Même mes romans sont réalistes. Jamais je ne pourrai écrire une Science-fiction, car il n’y a pas de limite à l’imaginaire. On peut tout inventer et mentir à l’infini. Il faut décrire la réalité, même si elle est laide et insupportable, même si elle fait souffrir la morale. Et même un roman doit être plausible, les ultra-terrestres n’existent pas, en tout cas jusqu’à maintenant. Moi, je ne peux faire ressentir aux lecteurs que des sensations, des sentiments, sur des faits réels ou inventés mais cohérents.   

 

Quel genre de livre lis-tu ?

Tous, sauf la Fiction, la Religion, les politiques, les chanteurs, les sportifs, Musso et Levy. Ces deux derniers ont une telle notoriété qu’ils peuvent écrire n’importe quoi qu’ils trouveront toujours de grands éditeurs et des milliers de lecteurs. Levy a écrit « Sept jours pour l’éternité », c’est Dieu le Père et le Diable lui-même qui envoient sur terre un représentant chacun pour conquérir l’âme des humains. Malheureusement, l’un envoie une femme et l’autre un homme. Que croyez-vous qu’il arriva ? Eh bien, ils tombèrent amoureux et eurent un enfant… et Dieu et Diable se réconcilièrent en tant que grands-pères. Etonnant, non ! Eh bien non, moi je ne pourrais jamais écrire de telle ineptie. 

As-tu déjà été victime du syndrome de la page blanche ? SI oui, peux-tu nous le raconter ?

Jamais ! Je prends mon temps pour écrire un livre, et quand la forme n’est pas là, j’attends qu’elle revienne. Cela peut durer un jour, deux, une semaine… qu’importe, j’ai le temps. Mais quand l’inspiration est là : ça débite ! Je suis capable d’écrite 24 heures sans même manger, juste un petit café suffit. Il n’y a que la fatigue qui peut arrêter mon cerveau de réagir. Alors je vais dormir, en attendant une autre session favorable.    

Peux-tu nous citer trois livres que tu as hâte de lire ces prochains jours ?

Non. L’occasion fait le larron. Avant j’attendais Bernard Clavel, mais depuis son décès, j’erre au hasard des librairies ou des bibliothèques. Peut-être Signol, car il décrit bien le terroir, avec un style simple mais efficace, et avec des détails pointus d’une grande importance. Avec lui, on comprend la vie des pauvres gens qui ont fait la grandeur de notre pays. Oui, cet auteur fait partie de mes préférés. Après, j’adore également les bons romans policiers bien tournés, avec du suspens et une chute introuvable, mais toujours en restant dans le possible. Qu’importe l’auteur pourvu qu’on ait l’ivresse.    

 

 

Interview

Le courrier des auteurs et 20 Minutes

 

1-Qui êtes-vous ? !

Bacon Arilde, né le 28 janvier 1947 à Saint-Quentin (02) au hasard d’une halte portuaire, car mes parents étaient mariniers et leur péniche touchait cette ville Picarde quand ma mère accoucha. A huit ans, j’ai connu la pension, c’était la destinée de tout enfant de bateliers. C’est pour cela que mes premiers livres ont été la saga des mariniers en cinq romans, d’Henri IV à nos jours. Ensuite, après l’armée dans le Génie de Rouen, j’ai été Commandant sur un Pousseur de la Shell sur la Seine, un bateau de 160 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur. Maintenant je suis en retraite à Aiton, une petite bourgade en Savoie.    

2-Quel est le thème central de ce livre ?

Mon dernier roman est basé sur le refus de vieillir chez certaines femmes riches qui deviennent des proies faciles pour un Gigolo avide de sensations lucratives, avec un suspens incontrôlable et une chute qui surprend le plus fin des limiers. « L’Ombre et le Dandy », mais qui est l’Ombre et qui est le Dandy, sont-ils vraiment deux, ou les deux ne sont-ils qu’un ? Là est la grande question… et pour connaître la vérité, il n’y qu’une seule solution : lire le livre !      

3-Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?

Il n’y a pas de femme laide, il n’y a que des degrés dans la beauté. Et c’est tellement vrai. Une femme a toujours quelque chose attrayant pour un homme. Quand elle est jeune, il est aisé d’être courtisée, mais quelques rides plus tard, il lui semble qu’elle est délaissée par le monde entier. Alors elle doute. Et plus les jours passent, plus l’incertitude s’insinue. Et pour se persuader du contraire, elle cherche à plaire ailleurs. Certaines même prennent un amant quand le mari devient trop… égoïste. La vie est ainsi faite… et c’est tant mieux.

4-Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?

Jean Ferra : « Aimer à perdre la raison », car il fallait raison perdue pour partager une fortune aussi immense contre l’amour d’un gigolo avide d’argent plus que d’amour. Mais quand « on aime on ne compte pas », c’est bien connu, ainsi que « l’amour rend aveugle ». Quand femme veut, nul ne peut la dissuader, même pas Dieu lui-même.

5-Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?

Mon sentiment de vérité sur la vie, qu’elle soit belle ou moche. Il ne faut pas se voiler la face avec des écrits oniriques mais imaginaires pour cacher la véracité d’un fait hideux mais vrai. Si un homme vient de mourir, il ne peut resurgir dans l’histoire avec un coup de baguette magique. Cela n’arrive que dans la « science-fixions », pas dans les beaux livres. Même un roman doit rester réaliste.   

6-Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?

Aucun en général, sauf pour mon dernier manuscrit sur le maquis du Vercors où je passe en boucle le « Chant des Partisans ». Cette musique et surtout ces paroles me font redresser les poils des bras, et alors je me mets dans la peau de mes personnages, ces héros morts pour que vive la France. Là également, on ne peut pas tricher avec l’Histoire, elle a été ainsi, on ne peut que la raconter sans la défigurer. Pour le reste, parfois j’écris au stylo, parfois en direct sur mon ordinateur.

7-Comment vous vient l'inspiration ?

Au hasard de mes pensées, mais il faut connaitre le sujet de l’histoire. Pour un Polar, c’est surtout l’imagination qui joue un rôle, mais pour un roman historique, il faut se renseigner au maximum. On ne peut pas écrire des faux faits. De nos jours, avec Internet, il est plus facile de se documenter qu’auparavant, mais les musées restent une source intarissable. Ensuite, au cerveau de construire le puzzle formé de milliers de mots pour créer un livre… réaliste. 

8-Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?

A la trentaine, j’ai voulu écrire la saga des mariniers, ces héros oubliés, mais tellement indispensables dans les siècles passés. Comment auraient été alimentées sans eux les grandes villes, Paris en particuliers ? Avec des diligences sur des chemins sans entretient ? Ridicule… Seul, le fluvial a pu le faire. Et aujourd’hui… oubliées les péniches ! Même dans les écoles, on apprend le chemin de fer, et c’est bien, mais rien sur la navigation intérieure. L’inventeur de l’écluse, hein, qui c’est ? Eh oui : Léonard de Vinci.

9-Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?

La saga de Bernard Clavel au Canada. Rien qu’en lisant, je sentais le froid de la neige sur mes bras. Et puis Zola. Tout Zola. Avec « Au bonheur des Dames », ce livre d’avant-garde qui ouvrait la voie aux grands magasins… « Germinal », l’inoubliable aventure des mineurs… la « bête humaine »… « Thérèse Raquin »… « La faute de l’Abbé Mouret »… « Nana »… et bien d’autres dans la série des « Rougon-Macquart »…

10-Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !

 

A faire rêver tout en restant sur terre, avec des histoires simples mais terriblement fascinantes. Si un lecteur ne va pas jusqu’au bout d’un livre, c’est de la faute de l’auteur qui n’a pas su taquiner sa curiosité. Il faut que ça glisse, que les mots défilent pour former des lignes qui feront des paragraphes qui feront des pages qui feront un livre, sans pour autant ennuyer l’intéressé. Lui, doit être étonné d’être déjà arrivé à la fin mais également heureux du récit et surpris par la chute. Voilà à quoi sert un écrivain, en tout cas, c’est ainsi que je le perçois.